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  • Photo du rédacteurPhilip Moore

Ne vous mordez pas & ne vous dévorez pas les uns les autres



Car la Loi se trouve accomplie tout entière par l'obéissance à cette seule parole : Aime ton prochain comme toi-même. Mais si vous vous blessez les uns les autres et si vous vous entre-déchirez, prenez garde ! vous vous détruirez mutuellement.

Galates 5,14-15


Il y a parmi les enseignements sur les uns les autres des aspects positifs - ce qu’il convient de faire - et des aspects négatifs - ce qu’il ne convient pas de faire.


Aujourd’hui, nous arrivons à un aspect négatif. Paul introduit l’idée avec ‘si’ et puis avec le résultat - ce qui équivaut à l’idée de ne pas le faire.


Ne vous blessez pas les uns les autres.

Ne vous entre-déchirez pas les uns les autres.

Ne vous détruisez pas les uns les autres.


Il y a une progression dans la pensée de Paul.


Si on se blesse mutuellement, si on s’entre-déchire mutuellement, on finira par se détruire mutuellement.


Le contexte de la lettre aux Galates est celui d’un conflit de doctrine et de pratique. Est-ce que la grâce seule sauve, est-ce que la croix de Jésus suffit, ou bien faut-il se faire circoncire également ? Faut-il respecter les codes de la religion juive en ce qui concerne la communion de table ?


Paul écrit pour régler une bonne fois pour toutes les questions liées à la doctrine et aux comportements en question. C’est par grâce seule, la croix suffit, la religion juive avec ses codes et la circoncision est caduque et révolue.


Mais on peut imaginer facilement comment la prise de position des uns et des autres dans ces débats glissent vers des éléments personnels, des critiques et des commentaires désobligeants. On dit tout et n’importe quoi sur son frère ou sa sœur. On le dit derrière le dos, ou bien on le dit frontalement. Mais on le dit. Ou bien dans ce monde de SMS, de WhatsApp, d’email et de Facebook, on l’écrit.


Parfois on a longuement ruminé la chose, et on sort tout d’un bloc. Parfois ça vient spontanément, sur le coup de l’émotion.


On se blesse, on s’entre-déchire, on se détruit.


Et voici la vérité inconfortable.


On ne peut pas défaire ce qui est fait dans ces domaines.


Vous avez déjà essayé de remettre du dentifrice dans le tube ?


Impossible.


On ne peut pas ‘dédire’ ou ‘dé-entendre’- ce qui est dit reste dit, ce qui est entendu reste entendu.


Comment effacer les mots que quelqu’un t’a dit ?


Si quelqu’un t’a humilié, t’a insulté, t’a rabaissé cela reste comme imprimé, gravé dans la mémoire.


Ça blesse sur le coup et ça blesse à chaque fois qu’on y pense.


C’est un détergent puissant, un acide qui blesse, qui déchire, qui détruit.


Les paroles ont cette puissance-là.


Alors, réfléchissez mille fois avant de dire ou d’écrire quelque chose de blessant à un autre, et surtout à un frère ou sœur. Et soyez humble et prudent s’il faut absolument dire quelque chose. Vous n’avez pas toute la vérité. Vous ignorez des choses. Vous êtes sûrement coupables sur les mêmes choses, de manière aveugle. Ayez de l’empathie. Priez. Dans le doute, abstenez-vous. Les liens que Christ a créé dans l’Eglise par son sacrifice sont trop précieux pour traiter de manière légère. Si Christ est mort pour nous tous, si sa grâce suffit pour nous tous, alors de quel droit irais-je blesser, déchirer et détruire une partie de moi-même ?


Ne vous blessez pas les uns les autres.

Ne vous entre-déchirez pas les uns les autres.

Ne vous détruisez pas les uns les autres.





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