13 L’un de vous passe-t-il par la souffrance ? Qu’il prie. Un autre est-il dans la joie ? Qu’il chante des cantiques. 14 L’un de vous est-il malade ? Qu’il appelle les responsables de l’Eglise, qui prieront pour lui, après lui avoir fait une onction d’huile au nom du Seigneur.
15 La prière faite avec foi obtiendra la guérison du malade et le Seigneur le relèvera. S’il a commis quelque péché, il lui sera pardonné. 16 Confessez vos péchés les uns aux autres et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris. Quand un juste prie, sa prière a une grande efficacité.
Vers la fin de sa lettre, Jacques, évêque de l'Eglise de Jérusalem, et demi-frère de Jésus, met un accent très fort sur la prière.
Que le chrétien soit dans la joie, qu'il souffre, la prière est toujours de mise.
Même quand un chrétien est malade, il est exhorté à appeler les anciens pour qu'ils prient pour lui.
Le chapitre 5 de Jacques mentionne donc plusieurs types de prières : la louange, la supplication, l'intercession et au verset 16, la confession.
En général, c'est seul devant Dieu que nous confessons nos péchés. Nous lui avouons nos fautes honnêtement, sans rien lui cacher.
Les promesses de Dieu sont glorieuses pour ceux qui avouent leurs fautes. Jésus est fidèle et juste pour nous les pardonner et nous purifier de toute iniquité.
Ici, Jacques encourage l'Eglise à pratiquer la confession mutuelle.
C'est une dimension de la prière de confession qui ne se pratique que très peu souvent dans nos milieux.
Il y a bien sûr un contexte particulier qui permet ce genre de confession.
Les célébrations publiques ne sont sans doute pas idéales pour faire cela.
Dans notre passage, la confession se fait alors que les responsables de l'Eglise sont au chevet d'un chrétien malade.
Il semblerait que la maladie ait été causée par un péché particulier que la personne a été invitée à avouer.
Les responsables de l'Eglise viennent prier avec le malade et il est guéri.
Jacques enchaîne en dégageant un principe général tiré de cette situation.
La confession mutuelle.
Apprendre à vivre dans la transparence les uns avec les autres.
Apprendre à être vulnérable.
Apprendre à s'humilier devant un frère ou une soeur en lui partageant ses luttes personnelles.
Nous luttons tous contre un ou plusieurs péchés dans nos vies : l'orgueil, la jalousie, la convoitise, la médisance, l'apitoiement...
On pourrait étirer cette liste presqu'à l'infini.
Nos luttes sont presque toujours solitaires et difficiles.
Elles se soldent souvent par de cuisants échecs qui nous découragent.
Notre commandement du jour nous rappelle que dans notre lutte contre le péché, l'Eglise a un rôle à jouer.
Les frères et soeurs peuvent combattre avec nous.
Confessons nos péchés les uns aux autres, c'est donc un appel à la solidarité.
Au lieu de lutter en solitaire, nous sommes exhortés à être solidaire.
Pourquoi ne pas trouver un ou deux frères, une ou deux soeurs avec qui nous pourrions apprendre à être redevables.
A la clé dans notre texte, il y a la guérison, physique ou spirituelle.
Confessez vos péchés les uns aux autres et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris.
La confession mutuelle nous permet d'être vrai devant son frère, sa soeur.
"Si nous marchons dans la lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres et le sang de Jésus son Fils nous purifie de tous péchés"
Ne nous privons pas des grâces que Dieu veut accorder à son Eglise.
Apprenons à vivre cette dimension si vitale dans la prière.
Moment de prière
° Remercions Dieu qu'il accepte de nous pardonner grâce au sacrifice de la croix.
° Louons-le parce qu'il nous a donné des frères et soeurs qui peuvent prier avec nous.
° Soyons reconnaissant à Dieu qu'en confessant nos péchés les uns aux autres, Dieu veuille nous guérir.
° Demandons-lui le courage de vivre cette dimension de la confession accompagné d'un chrétien avec qui il nous mettra à coeur de partager.